Recourir à des capteurs pour détecter des fuites permet d’éviter d’importants dégâts et frais supplémentaires. Différents systèmes sont déjà disponibles et peuvent être utilisés dans le cadre de projets de grande ou de petite envergure. Outre les fuites d’eau, ils permettent également de détecter des fuites d’autres fluides tels que les carburants, les huiles ou les gaz.
Il y a plusieurs façons de détecter les fuites :
- monitoring de la consommation (consommation d’eau et de gaz, p. ex.)
- monitoring de la pression sur les systèmes de conduites fermés (chauffage central, p. ex.)
- détection directe de fuite (toitures, locaux techniques, …).
Monitoring de la consommation
Une première approche consiste à surveiller la consommation, par exemple, au moyen d’un compteur numérique à lecture électronique. Cependant, un compteur mécanique classique peut également être utilisé s’il est équipé d’un capteur permettant de lire le relevé. Un capteur magnétique (type Reed) permet de lire la plupart des types de compteurs mécaniques. A l’intérieur du compteur, un petit aimant est souvent placé sur un élément rotatif. Le capteur magnétique peut détecter le mouvement de cet aimant et le convertir en un signal d’impulsion.
Le capteur magnétique est relié à un module de traitement ou un module central. Ce module compte le nombre d’impulsions générées par le capteur magnétique et peut ainsi calculer la consommation. Le module envoie ensuite les données par câble ou sans fil à d’autres systèmes ou plateformes. Il est ainsi possible d’établir un lien avec un système de gestion des bâtiments ou de domotique ou encore avec une plateforme en ligne. Dans tous les cas, il est possible d’envoyer des alertes pour avertir l’utilisateur d’une fuite éventuelle.
La détection de fuite via les données de consommation présente un certain nombre d’avantages. Ainsi, la solution est relativement facile à mettre en œuvre et les données de consommation peuvent également être utilisées à d’autres fins (pour surveiller et réduire la consommation, p. ex.). Ce système connait également quelques inconvénients. En effet, ce système ne fonctionne que pour les fuites sur des conduites pour lesquelles une consommation peut être mesurée et la position exacte de la fuite reste souvent inconnue. De même, l’éventuelle difficulté éprouvée pour distinguer une consommation normale d’une consommation due à une fuite peut également être problématique.
Monitoring de la pression
Pour les systèmes de conduites fermés (système de refroidissement ou de chauffage, p. ex), le monitoring de la pression est une option. Une perte de pression sur un circuit fermé peut être le signe d’une fuite. Un capteur de pression numérique peut la détecter automatiquement et envoyer une alerte, par exemple, à une plateforme externe. A l’instar du monitoring de la consommation, ce système est relativement simple à mettre en œuvre. Les données du capteur peuvent en outre être utilisées pour détecter à distance d’autres problèmes ou réglages incorrects. L’inconvénient de ce système est qu’il ne peut pas déterminer la position exacte d’une fuite.
Détection directe de fuite
Une dernière possibilité est la détection directe au moyen de capteurs spécifiques de liquide ou de gaz. Pour ce faire, deux types de capteurs sont utilisés : les capteurs habituellement compacts (en version câblée et sans fil) qui détectent les fuites dans leur environnement immédiat, d’une part, et les capteurs de liquide sous forme de câbles, de rubans ou de toiles qui mesurent une plus grande surface, mais qui peuvent souvent localiser avec précision la position exacte de la fuite (position sur le câble ou le ruban, p. ex.), d’autre part. Ce dernier type de capteurs fonctionne généralement en mode filaire et peut aussi être utilisé pour des applications spécifiques telles que les conduites à double paroi, les réservoirs de stockage ou les centres de données.
La détection directe de fuites présente l’avantage de permettre de détecter et de localiser rapidement une fuite. En outre, cette méthode peut également être utilisée pour détecter des fuites qui ne sont pas liées aux systèmes d’impétrants (infiltrations d’eau dans les toits et les caves, p. ex.). Un inconvénient est que la mise en œuvre de systèmes câblés plus importants peut être complexe et coûteuse.
La détection directe peut bien sûr aussi être combinée avec les autres méthodes. En outre, des vannes de contrôle télécommandées peuvent être utilisées dans la mesure du possible pour intervenir rapidement en cas de problème.